L’accompagnement à l’hôpital consiste à apporter un mieux-être durant l’hospitalisation en proposant des activités ludiques durant les weekends, des séances de massothérapie destinées aux enfants et leurs parents, ou encore par l’aménagement des salles de jeux et de détente.

Massothérapie

Depuis mai 2009, des séances individuelles de massothérapie sont offertes par l’asbl Nos Enfants Cardiaques aux enfants cardiaques hospitalisés.
Cet accompagnement par le toucher et le massage des enfants, petits ou grands, leur offre un temps de pause, un moment de relaxation dans leur journée soit bien remplie de soins et d’examens, soit trop calme et cela change les idées.
Cette invitation à la détente est complémentaire aux autres approches proposées comme le passage des artistes du Pont des Arts ou de la musicothérapeute.
Dans un contexte de massage, on crée un autre espace de toucher que celui du soin indispensable à la santé du patient. On leur fait une proposition de passer un moment ensemble. On laisse s’installer la confiance pour créer un espace où l’enfant se sent en sécurité et où une relation d’égal à égal peut naître entre le masseur et le massé.
L’invitation à une expérience de toucher et de massage peut être faite à chaque enfant hospitalisé en concertation avec l’équipe soignante mais elle n’aboutit pas nécessairement à une séance de massothérapie. Chaque enfant a ses spécificités, sa tolérance par rapport au toucher et d’un jour à l’autre ou d’un moment de la journée à un autre, l’humeur et les émotions de l’enfant sont respectés.
Ces séances sont proposées à l’enfant avec l’accord du parent s’il est présent en chambre.
Le parent peut aussi bénéficier du moment de détente rien qu’en regardant son enfant se faire masser et se relâcher.
La massothérapeute peut également proposer un massage au parent ou une séance d’apprentissage de quelques gestes simples.

Fanny Calcus est massothérapeute en milieu hospitalier et en institutions spécialisées accueillant des enfants en situation de handicap ou de pathologie lourde. Elle a par ailleurs créé une maison de répit et de ressourcement pour les parents et les fratries de ces enfants, la Casa Clara (www.casaclara.be).
Voici son témoignage :

« Pour moi, accompagner par le toucher et le massage un enfant malade ou porteur d’un handicap c’est :

Être consciente que chaque rencontre est un cadeau unique.

Recueillir auprès de l’équipe soignante les informations préalables à la prise en charge de l’enfant : de quoi souffre-t-il, quel est le contexte de la maladie, comment se sent-il en ce moment, quel est son environnement familial…

Aller à sa rencontre le coeur grand ouvert, avec bienveillance.
Se prêter au jeu de l’apprivoisement mutuel.
Se mettre à son rythme.
Lui demander s’il est d’accord que je le touche et le masse. S’il hésite ou refuse, reprendre la phase d’apprivoisement, refaire une suggestion, en posant simplement ma main sur sa main ou en le berçant par exemple.

Rien n’est préparé, tout est à découvrir à chaque séance, pas à pas, main dans la main, peau à peau.
Poser mes mains sur un corps qui a tant de choses à dire, bien consciente que je vais également toucher son mental.
Être pleinement présente, attentive et bienveillante, à l’écoute de son langage verbal et non verbal, adapter mon toucher à ce que je peux ressentir ou interpréter de son attitude.

Souhaiter apaiser l’enfant, atténuer ses tensions physiques, réduire son angoisse et son stress, lui apporter confort et réconfort.

L’amener à découvrir des sensations douces et agréables dans son corps.
Effleurer, masser, c’est aussi me laisser toucher.
Accompagner un enfant malade par le toucher et le massage c’est parfois aussi lui dire « au revoir ».
Et pour tout cela je remercie les professionnels, les enfants et les familles qui m’accordent leur confiance pour vivre ces beaux moments d’échange. »

Salle de jeux

On ne soigne pas un enfant comme un adulte.

Pour les enfants qui multiplient les consultations et parfois même les hospitalisations, il nous a paru essentiel d’améliorer l’accueil en cardiologie pédiatrique afin de dédramatiser l’hôpital et gagner toute leur confiance lors des soins.

Précédemment, nous avions déjà égayé la consultation de cardiologie pédiatrique avec de grandes fresques murales et installé plusieurs jeux pour faciliter l’attente. Même objectif pour la salle de jeux du service d’hospitalisation. Nous avons complètement réaménagé le local pour le rendre plus attractif et accueillant, invitant les enfants à s’y retrouver et à s’y divertir. Nous avons ainsi privilégié plusieurs jeux muraux : des jeux de logique pour les plus grands et différents jeux sensoriels ou de psychomotricité pour les plus petits. Des coussins « dunes » invitent au repos et à la lecture. A la demande des animatrices, nous assurons régulièrement le réapprovisionnement de la bibliothèque et des jeux de société.

Ce beau projet a vu le jour grâce au soutien des élèves des écoles communales de Woluwé-Saint-Lambert et à l’association ALAEC. De tout cœur, MERCI !!!

Salon des parents

La salle de détente

Une vie familiale mise entre parenthèses pour quelques jours ou quelques semaines. Pendant une hospitalisation, parents, frères et sœurs,… tout un petit monde se côtoie dans une unité de pédiatrie.

En dehors de la chambre, les longs couloirs des cliniques et un salon pour les parents. Petit cocon où les parents peuvent se détendre, se restaurer parler et rencontrer d’autres familles. La salle de détente déjà repeinte et décorée vient d’être repensée et meublée de façon plus conviviale afin que chacun y trouve sa place. Quelques fauteuils pour converser, une table pour pianoter ou encore un coin bar pour partager une collation.

Très vite investi par les parents, ce local est bien apprécié et rencontre l’approbation de tous.

Cette transformation n’a été possible qu’avec le précieux soutien financier de Jaguar Tournai et du service de cardiologie pédiatrique.

Un tout grand merci à eux.

Animation

Créé en 1998, le Pont des Arts est aujourd’hui une compagnie pluridisciplinaire de six artistes partageant leur profession auprès des enfants hospitalisés.

Chant, musique, danse, contes, cirque ou arts plastiques, le spectacle personnalisé vient en chambre.

Depuis 2017, l’asbl finance leurs prestations le weekend auprès des enfants cardiaques hospitalisés. C’est toujours un beau moment de plaisir, de partage, de rêve et de rire qui éclaire la monotonie des weekends.

Eve, danseuse, avec les tout petits :


« D’un petit garçon de 5 mois porteur d’une trisomie 21 : pour sa maman, il est différent. Elle doute du coup qu’il soit réceptif à la danse. Je danse pour lui, nous partageons mouvements de bras et de jambes, des regards. Quelle présence au mouvement ! Ses bras parfois tendus avec leurs paumes en avant expriment son intensité. Quelle douceur ! »

Cédric, guitariste-chanteur :

« C’est à un petit jumeau en pleine convalescence que j’ai eu affaire.

Sa maman l’a pris sur ses genoux et il m’a fixé tout du long des longues improvisations musicales. Il m’a offert des sourires craquants et des babillements qui en disaient long sur son contentement. Sa maman était très contente aussi d’avoir un moment calme, hors du temps, et aussi pour elle. »

Nico, musicien bassiste :

« Ce samedi, je me suis rendu auprès des enfants hospitalisés en cardiologie pédiatrique et nourrissons. Malgré le fait que certains soient rentrés pour le weekend, j’ai pu rencontrer plusieurs enfants et leurs parents autour de mon art : la musique.

Le personnel m’a accueilli chaleureusement, tout comme les enfants, dans les deux services. J’ai pu partager mon art avec quelques enfants qui étaient très en demande, petits ou grands. Tout le monde semblait surpris de ma venue un samedi et était bien content qu’une personne extérieure passe de chambre en chambre pour jouer de la musique ! »