L’alimentation dans le cadre d’une malformation cardiaque :

  • L’allaitement d’un enfant cardiaque peut être difficile. Nous vous conseillons de mettre votre bébé au sein 6 à 8 fois par jour et ce, 20 minutes par tétée.
  • Il est important de veiller au confort de l’enfant, surtout en cas de malformation cardiaque, avant la chirurgie, en post-opératoire immédiat, lorsque la correction n’a pas encore eu lieu. L’enfant risque donc d’être plus essoufflé et plus fatigué, il aura tendance à prendre moins de lait et à plus vite s’endormir au sein. Si la quantité de lait bue au sein n’est suffisante, il faudra compléter ses apports : lait maternel au biberon, à la tasse ou en gavage (càd via une sonde gastrique). Si la quantité de lait maternel est insuffisante, du lait maternisé sera proposé.
  • Un tire-lait est disponible dans le service. Il est demandé de noter le nom et le prénom de l’enfant ainsi que l’heure et la date du prélèvement. Un frigo « spécial biberon lait maternel » se trouve dans le bureau infirmier.
  • A votre arrivée dans le service, une infirmière prendra note du lait, du régime et des habitudes alimentaires de votre enfant.
  • La prise de poids chez un enfant cardiaque est plus compliquée et plus lente que les autres enfants. La croissance et les conseils alimentaires seront revus à chaque consultation avec le cardiopédiatre. Les besoins varient d’un enfant à l’autre.
  • Fractionner les repas si l’enfant ne tolère que des petites quantités de lait.
  • Augmenter l’apport calorique par des suppléments énergétiques ex : du HMF, de la dextrine maltose, de l’huile,
  • Augmenter l’apport calorique en majorant la concentration du lait ou en proposant un lait plus adapté.
  • Introduction de bouillies lactées : une alimentation solide, à la cuillère peut être une solution. La bouillie est à réaliser avec du lait (maternel ou maternisé) et de la farine de riz. Elle sera proposé, dans un 1ertemps, une fois par jour et en fonction de la tolérance de l’enfant.
  • Plus tard, les repas solides (légumes et ensuite les panades de fruits) peuvent être enrichis avec 2 à 3 cuillères d’huile végétale (colza, maïs, …).
  • Le régime alimentaire ne comprend en général pas de restriction (à voir avec le cardiopédiatre)
  • Une alimentation diversifiée et adaptée aide à protéger son cœur et sa santé.
  • Si malgré́ ces conseils, manger reste trop difficile pour votre enfant ou s’il ne grossit pas suffisamment, il est parfois nécessaire de l’aider en lui apportant une partie de ses apports par sonde gastrique (petit tuyau que l’on passe par le nez et qui arrive dans l’estomac via l’œsophage) Une fois en place, elle ne gêne pas l’enfant et ne l’empêche pas de respirer. L’avantage de cette solution (temporaire qui permet de couvrir ses besoins nutritionnels) va permettre d’administrer le reste du biberon que l’enfant n’a pas su boire.
  • Il est important d’instaurer dès le jeune âge une alimentation équilibrée et de ne pas céder aux caprices de l’enfant. Le corps a besoin de nourriture pour bien fonctionner. Pour cela, en appliquant chaque jour les principes de la pyramide alimentaire, vous assurez à votre enfant un apport suffisant en protéines, glucides, graisses, vitamines, oligo-éléments et fibres alimentaires nécessaires à sa santé. Il est aussi important de varier le type d’aliments consommés au sein de chaque groupe.

L’eau est aussi très importante au bon fonctionnement de l’organisme. D’autres boissons, tels que le thé, les jus de fruits peuvent aussi être bues de façon modérée. Il est déconseillé de boire des sodas (light, avec édulcorant) et d’éviter les aliments « allégés en matières grasses ».

Certains aliments seraient connus pour être bénéfiques pour l’intelligence, la mémoire et la concentration (poisson, tous les fruits et légumes, ou encore certains compléments alimentaires comme le blé, l’avoine, le seigle, le sésame, etc.). Il vaut mieux éviter la consommation excessive de graisses saturées (charcuterie, laitage entier, fromage, beurre) et de viandes rouges.